Plus modulaires, plus flexibles et plus collaboratifs, les bureaux voient leur mutation s’accélérer sous l’effet de la crise sanitaire.

Toute crise agit d’une manière ou d’une autre comme un révélateur. Et celle du Covid-19 n’échappe pas à la règle : en contraignant une large part des salariés à passer du jour au lendemain, ne fût-ce que temporairement, au télétravail intégral, la crise sanitaire a rendu plus vive la question du rôle et du sens du bureau et donc de la gestion des espaces professionnels.

D’autant qu’avec le déconfinement et le retour partiel des collaborateurs dans les entreprises, de nouvelles habitudes ont vu le jour. « Nous entrons dans une nouvelle ère avec d’un côté le travail individuel à la maison, et de l’autre l’hypercollaboration dans l’entreprise, juge Thibaud Bourdon, directeur général de CBRE Design & Project.

Tout le monde a vu que le télétravail fonctionne, même les entreprises qui étaient jusqu’alors récalcitrantes. Les bureaux doivent évoluer en conséquence. » La flexibilité des bureaux s’impose ainsi comme le meilleur moyen d’ajuster la taille des espaces en fonction de leur fréquentation par les collaborateurs.

De manière incidente, elle devient la condition de la résilience des entreprises face aux pandémies actuelles et à venir. D’où l’accélération des transformations à l’oeuvre ces dernières années : là où, avant la crise sanitaire, le flex-office était encore un sujet tabou pour certains acteurs – surtout de taille intermédiaire – il est aujourd’hui devenu incontournable. « Il y a une vraie montée sur le flex-office depuis le confinement, confirme Laurence Gaillard.